Qu’est-ce qu’un rendement ? Quand en bénéficie-t-on ? Comment le calculer ? Quid du taux de rendement brut, du taux de rendement net et du taux de rendement « net fiscal » ? Voici les réponses à vos interrogations.
Comme tout travail mérite salaire, tout placement financier justifie de recevoir une rémunération, plus ou moins conséquente selon la nature dudit placement et son degré de risque (en termes de liquidité et de perte en capital, notamment) pour l’investisseur.
Créé en décembre 2022, l’Observatoire de l’Epargne Européenne (OEE) publie un indice de mesure de la performance de l’épargne financière des ménages français. Il en ressort que celle-ci s’est élevée à +2,11 % en moyenne en rythme annuel au cours des dix dernières années, avec un pic à +4,5 % atteint lors du quatrième trimestre 2021 et un point bas touché lors du quatrième trimestre 2022, à -0,78 %.
Mais de quoi parle-t-on vraiment ?
Qu’est-ce qu’un rendement ?
En finance, le rendement désigne le revenu perçu par un investisseur dans le cadre d’un placement. On parle aussi de rentabilité des capitaux employés, ou « Return On Capital Employed » (ROCE) en anglais, les capitaux employés faisant alors référence à la somme d’argent investie dans un produit ou instrument financier (Livret A, contrat d’assurance-vie, SCPI, FCPR, FPCI, SLP, ETF, actions d’entreprise cotée ou non coté, emprunt obligataire, etc.), ou encore dans un actif, mobilier comme immobilier.
Le niveau du rendement résulte d’une combinaison de paramètres. Quelle que soit la solution retenue par l’investissement, cette performance sera d’abord affectée par le niveau des taux d’intérêt en vigueur : plus ces derniers – qui sont pilotés par la Banque centrale européenne – seront élevés, et plus les rendements offerts aux investisseurs devront être importants pour offrir une prime de risque à leurs souscripteurs.
Ensuite, la différence de rémunération d’un placement à l’autre va dépendre de leurs caractéristiques intrinsèques, à savoir de leurs facteurs de risque :
- présence d’une garantie en capital ou risque d’une perte en capital en cas de contreperformance ;
- qualité de l’actif ou du portefeuille d’actifs dans lequel l’investissement est réalisé ;
- durée recommandée/effective de l’investissement ;
- capacité de l’investisseur de récupérer, dès qu’il le souhaite, les fonds placés (placement dit « liquide » ou « illiquide ») ;
- de la devise dans laquelle le placement est libellé.
Les concepts à maîtriser
Selon la nature des placements réalisés et les produits sélectionnés, un rendement cible peut être annoncé à l’investisseur. Mais entre le taux brut affiché, le taux net de frais divers et le taux « net fiscal » des prélèvements fiscaux et sociaux, il peut s’avérer difficile d’évaluer le rendement effectif final. Voici donc quelques conseils pour vous aider à le calculer.
Avant tout, il importe de vous familiariser avec quelques mots-clés propres à chaque classe d’actifs financiers :
- les dividendes : il s’agit de la partie des bénéfices dégagés par une société qui est reversée annuellement à ses actionnaires ;
- les coupons : il s’agit d’un revenu versé à intervalle régulier au porteur d’une obligation ;
- le taux de rentabilité interne (TRI) : dans l’univers du capital-investissement, ou private equity, le TRI permet de mesurer la rentabilité annualisée moyenne d'un investissement constitué de flux négatifs (décaissements) et de flux positifs (encaissements) ;
- le taux de rendement (ROR, pour Rate Of Return en anglais) : exprimé en pourcentage, il mesure le gain ou la perte généré(e) par un placement sur une année ;
- les intérêts composés : il s’agit des intérêts qui, perçus à intervalle régulier, s’ajoutent au capital et viennent ainsi grossir la base de calcul des intérêts de la période suivante.
Point important : un placement financier peut générer un rendement soit à l’échéance c’est ce qu’on appellera un placement de capitalisation; soit tout au long de la période d’investissement (coupons, dividendes) c’est ce qu’on appellera un placement de distribution.
Le mode de calcul basique…
Le rendement d’un placement s’obtient en faisant la différence entre d’une part la somme perçue à la fin de l’investissement, en prenant en compte les gains collectés depuis la date d’investissement (intérêts, dividendes, coupons…), et d’autre part la somme initialement investie.
Reste ensuite à diviser le produit de cette soustraction par la somme investie pour obtenir le taux de rendement brut. Internet regorge de simulateurs de ce type pour effectuer le calcul à votre place.
… et les retraitements utiles
Afin d’avoir une vision plus fidèle de la rentabilité réelle, il conviendra toutefois de déduire du gain global généré par le placement les frais supportés par l’investisseur sur la période, en premier lieu desquelles les commissions prélevées par le conseiller ou l’intermédiaire. Celles-ci doivent être communiquées dans la brochure du produit et le rapport d’adéquation. Vous obtiendrez alors le taux de rendement net.
A partir de ce taux net, une autre opération pourra s’imposer pour quantifier le rendement dit « net net », ou « net fiscal ». Hormis les livrets d’épargne réglementés (Livret A, livret de développement durable, etc.), qui sont exonérés d’impôt, les autres placements financiers sont assortis d’une imposition, variable selon la nature des intérêts perçus (fixes ou variables) et le régime fiscal du placement.
Sauf exception via le PEA ou l’assurance-vie, les revenus d’épargne et de placement sont aujourd’hui soumis en France à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, constitué de l’impôt sur le revenu (12,8 %) et des prélèvements sociaux (17,20 %).
Enfin, un dernier critère peut influer sur la performance « net net ». Si le rendement d’un placement est inférieur à l’inflation, cette situation se traduit par une perte indirecte d’argent dans la mesure où la hausse des prix observée entraîne une érosion du pouvoir d’achat de la monnaie. Un cas de figure loin d’être théorique.
Depuis le deuxième trimestre 2018, la croissance annuelle de la performance de l’épargne financière des ménages français a en effet été inférieure à l’inflation durant neuf trimestres, d’après l’OEE, ce qui traduit le besoin urgent de faire fructifier cette épargne en fonction de l’appétence au risque des investisseurs.
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