Est-ce pertinent d'intégrer du fonds en euros dans son assurance-vie ?
Pour beaucoup d’épargnants, l’assurance-vie en fonds euros garanti avait pour objectif de se constituer l’équivalent d’une épargne-retraite, les amenant à délaisser d’autres supports de placement plus « risqués », comme l’immobilier ou les actions.
Cependant, l’effondrement de la performance des fonds euros au cours de ces dernières années, doit les amener à repenser leur stratégie.
Fin janvier 2021, 67% des 1 786 milliards d’euros représentant les encours des contrats d’assurance-vie étaient encore dans les fonds euros. Alors qu’en parallèle, les marchés actions affichaient un bon dynamisme (+8,7% de rendement annualisé pour l'indice MSCI World depuis sa création en 1987), le private equity affiche un excellent rendement historique et que le marché immobilier montrait une belle résilience, les épargnants français ont toujours privilégié la sécurité.
De plus, les contrats d'assurance-vie se sont fortement étoffés au cours des dernières années en termes de sélection de fonds : autant de belles opportunités de diversification sur les unités de compte ! La volatilité connue du marché actions est compensée par un lissage de long terme, alors que les investissement non cotés ou encore le marché immobilier associe de bons rendements et une inertie plus grande aux crises financières. Bien entendu, on assiste également au grand retour des obligations qui profitent pleinement de ce contexte de taux élevés.
Les contrats en unités de compte répondent en réalité à un vieil adage connu des épargnants : « ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier ». Grâce à la grande diversité des placements, ils permettent des stratégies d'investissement variées et ainsi d’augmenter sa performance.
Chercher un taux d’épargne performant suppose d’accepter une dose de risque plus élevée, avec une possibilité de perte en capital. Mais l’inflation aidant, rien ne prouve que le capital des fonds euros ne restera réellement garanti si l’on intègre cette dernière au calcul.
Il faut également replacer l’assurance-vie dans son concept de placement long-terme, permettant de lisser les fluctuations erratiques des marchés. Il suffit de regarder les rendements des fonds actions ou des fonds immobilier pour constater tout leur intérêt sur le moyen-terme.
L’assurance-vie en unités de compte (UC) est donc appelée à se développer, pour retrouver une épargne performante. Les perspectives de performance des fonds actions, obligations, fonds non cotés (private equity ou dette privée) et actifs immobiliers sont bonnes, tout en profitant de la fiscalité avantageuse de l’assurance-vie.
Tout épargnant souhaitant investir dans une perspective de long terme comme la retraite devrait pleinement profiter de ce levier, au risque de voir son capital garanti grignoté par l’inflation et la baisse des fonds euros.
Notre conseil : à court-terme, le fonds en euros retrouve des couleurs après des années de rendement en baisse. Nous pensons que c'est une bonne manière de placer ses fonds sur une période courte, pour constituer un matelas de sécurité ou bien financer des projets rapidement. Sur le long-terme, nous privilégions les unités-de-compte car elles permettent de dégager un potentiel de rendement bien meilleur (notamment les obligations qui profitent du contexte de hausse de taux).
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