En cette rentrée, les données macroéconomiques font état d’une forte divergence des dynamiques de croissance à travers le monde.
En effet, les trois grandes zones économiques que sont les Etats-Unis, l’Europe et la Chine sont aujourd’hui sur des trajectoires assez différentes.
En Europe, la croissance ralentit et inquiète...
...Notamment pénalisée par l’inflation qui continue de ronger le pouvoir d’achat des ménages et de peser sur la confiance. Par ailleurs, les remontées de taux d’intérêts commencent à significativement affecter l’activité, ce qui a poussé la Commission Européenne et la BCE à réviser à la baisse leurs prévision de croissance pour 2024.
Malgré ce ralentissement économique, le taux d’inflation reste trop élevé.Ce contexte a poussé la BCE à procéder à un nouveau tour de vis monétaire et monter ses taux directeurs à 4%, un taux jamais vu depuis sa création en 99.
Bilan positif aux Etats-Unis
En revanche, aux Etats-Unis, le spectre d’une récession s’éloigne grâce à la bonne santé du consommateur pour qui le pouvoir d’achat progresse avec une hausse de 4,4% sur un an, soit une progression plus rapide que l’inflation.
Cette dynamique risque toutefois de s’essouffler à mesure que les ménages tirent sur leur liquidité. On estime qu’il ne reste aujourd’hui que 10% de ce stock d’épargne exceptionnel accumulé durant la crise Covid.
Enfin, le ralentissement économique devrait être moins marqué qu’en Europe, ce qui pourrait inciter Jerome Powell, le patron de la Fed, à conserver une politique monétaire restrictive.
En Chine, le contexte est plus morose
Entre un potentiel retour de la crise immobilière, des perspectives de croissance molle et un taux de chômage des jeunes préoccupant, la Chine se retrouve confrontée à un choc de demande, la faisant ainsi rentrer en territoire déflationniste. A contre sens des autres banques centrales, les autorités monétaires chinoise sont contraintes de renforcer leur soutien à l’activité par le biais de nouvelles mesures de relance.
Du côté des marchés
Du coté des marchés et contrairement aux attentes, nous avons connu un premier semestre particulièrement dynamique soutenu par des résultats d’entreprise très solides.
Cependant, le ralentissement économique commence à peser sur les anticipations de croissance bénéficiaires et affecter les cours de bourse avec des baisses de 5 à 10% selon les indices depuis le milieu de l’été.
Exemples
A titre d’exemple, impactées par le ralentissement chinois, la progression des valeurs du Luxe a eu tendance à s’essouffler ces dernières semaines. LVMH a d’ailleurs perdu son titre de plus grande capitalisation européenne après avoir été dépassée par Novo Nordisk, un leader mondial des traitements contre le diabète et l’obésité.
Du côté de la Tech américaine, les récentes prises de profit sont davantage à attribuer aux hausses de taux qu’aux perspectives de croissance qui restent particulièrement attractives compte tenu du potentiel de l’IA.
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