C’est presque une tradition française : ouvrir un Livret A à la naissance de ses enfants ou petits-enfants, pour commencer à leur mettre de l'argent de côté. Pourtant, cet investissement n’est pas le plus opportun pour un mineur ! Découvrez plusieurs solutions alternatives avec en tête l’astucieux Plan Épargne Retraite !
Le premier objectif est de constituer un capital (via un Livret A, une assurance-vie ou un Plan Épargne Retraite), que le mineur pourra utiliser pour réaliser un projet ambitieux.
C’est une aide financière précieuse qui pourra lui servir à acheter un premier véhicule, payer des études, démarrer un projet d’entreprise ou encore acheter un premier logement. Une anticipation opportune pour faire face à un marché immobilier largement haussier ces dernières années !
Le principal atout d’un placement pour un mineur est de commencer à épargner le plus tôt possible pour se constituer un capital à long-terme. En effet, en s’y prenant dès la naissance, on part par définition sur une durée de placement de 18 ans !
En cas d’investissement sur les marchés financiers, c’est le moyen idéal de lisser l’impact des fluctuations boursière. Avec un montant mensuel fixé à l’avance, le nombre d’actions achetées est proportionnellement moindre lorsque les marchés sont hauts, et inversement, accru en tendance baissière.
Cet effet « durée » limite aussi considérablement les risques, que ce soit en actions ou dans l’immobilier. Investir sur le long-terme, comme le propose le Plan Épargne Retraite, sécurise toujours le capital investi, permettant donc une meilleure diversification.
Cette stratégie d’épargne est aussi intéressante d’un point de vue fiscal. C’est en effet un moyen de limiter les frais de succession. Ces « cadeaux réguliers » ne sont pas considérés comme une donation taxable, à réintégrer dans un actif successoral. C’est donc une solution très simple pour réduire progressivement le montant du patrimoine passible des droits de succession.
De plus, certains produits comme le Plan Épargne Retraite permettent sous condition de réduire son assiette fiscale.
Parmi les placements possibles (compte titres, épargne immobilière ou SCPI), trois solutions sont particulièrement intéressantes pour constituer l’épargne d’un mineur :
Livret A, Livret Jeune ou PEL sont les premières solutions auxquelles on pense en anticipation. Mais ce ne sont pas forcément les meilleures.
Le livret A est la solution la plus simple pour constituer une tirelire rémunérée, où l’on verse régulièrement et/ou ponctuellement des sommes (fêtes, anniversaires…). Plafonné à 22 950€ (hors intérêts), il est gage de sécurité et de disponibilité, avec en contrepartie, un très faible rendement (0,50%).
Par exemple, placer 50€ par mois durant 18 ans permet de se constituer un capital garanti de 11 356,71€… dont à peine 556,71€ d’intérêts !
Limité aux 12-25 ans, le livret Jeune offre un taux bien supérieur mais son plafond est beaucoup plus faible (1 600€). Il n’est donc pas idéal pour s’inscrire dans une démarche de placement à long-terme.
Tout mineur peut enfin, avec l'autorisation de son représentant légal, détenir un Compte Épargne Logement (CEL) ou un Plan Épargne Logement (PEL). Mais en tenant compte de la flat-tax à 30%, ni la rémunération du compte, ni les droits de prêts ne sont intéressants. D’autre part, sa durée de vie maximale est de 15 ans et il est impossible de l’alimenter au-delà de 10 ans. Seul le plafond du PEL (61 200€) présente un avantage.
Notons enfin qu’il existe un PEA (Plan d’Épargne en Actions) jeunes, mais il est réservé aux 18-25 ans : il ne peut donc s’envisager pour une épargne de mineur.
Plébiscitée par les Français, l’assurance-vie a de nombreux avantages.
Sur une très longue durée, il est possible de combiner la garantie patrimoniale des fonds euros (70% par exemple) avec des fonds plus spéculatifs (30% dans notre exemple). Le long-terme lisse les risques, sans toutefois pouvoir garantir le capital.
Il y existe deux possibilités, selon l’objectif de l’épargnant :
Pour transmettre une somme à la majorité, le mieux est d’ouvrir l’assurance-vie au nom de l’enfant ou du petit-enfant. Il est possible de sécuriser le placement, en contrôlant par exemple l’utilisation des fonds et leur gestion jusqu’aux 25 ans du destinataire.
Si la somme est faite pour être transmise après le décès, mieux vaut ouvrir le contrat à son nom, en indiquant l’enfant ou le petit-enfant comme bénéficiaire. Jusqu’à 152 000€, le capital est exonéré de droits de succession si on a moins de 70 ans.
Parler du PER (Plan Épargne Retraite) pour constituer l’épargne d’un mineur peut sembler paradoxal. Et pourtant !
Ce produit est éligible quel que soit l’âge du souscripteur : il est donc ouvert aux mineurs, sans restriction d’âge.
Le Plan Épargne Retraite prévoit plusieurs cas de sortie anticipée, dont l'achat de la résidence principale. Si l’objectif des parents est de donner un coup de pouce à leur enfant pour leur premier achat immobilier, le Plan Épargne Retraite est une solution idéale avec une protection légale, parfaitement encadrée : leur enfant ne pourra pas utiliser ce montant pour un achat plus futile.
De plus, rien n’interdit aux parents de bénéficier de la fiscalité attractive rattachée aux versements volontaires sur un Plan Épargne Retraite individuel. Les sommes versées étant déductibles des revenus imposables du foyer fiscal, dans la limite de 10% des revenus professionnels nets avec une déduction maximale de 32 419€, ou de 4 052€.
C’est donc une solution gagnant/gagnant pour payer moins d’impôts, tout en effectuant des placements pour ses enfants.
Vous souhaitez plus d’informations sur l’assurance vie et le Plan Épargne Retraite ? N’hésitez pas à contacter notre équipe !
À la recherche de nouvelles opportunités d'investissement ? Rapprochez vous d'un professionnel Sapians pour être conseillé sur des solutions adaptées à votre profil.