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Produit Structuré : Définition, Fonctionnement, Risques...

Rédigé par Souleymane-Jean Galadima | Oct 9, 2024 6:30:00 AM

Avec un rendement prévu à l’avance et la possibilité de protéger son capital en cas de scénario défavorable, les produits structurés ont gagné en popularité ces dernières années. Le phénomène est d’autant plus vrai que nous sommes dans un contexte de marchés financiers turbulents, marqués par un environnement complexe : tensions géopolitiques, crise COVID, inflation et hausse des taux.

Capables de s’adapter à différentes configurations de marchés, ces produits financiers séduisent les investisseurs à la recherche d'un équilibre entre performance et sécurité. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un instrument complexe. 

Et si, comme nous, vous adhérez au principe phare de Warren Buffet “N’investis que dans ce que tu comprends.”, voici un décryptage complet qui vous permettra de faire un choix éclairé : définition, fonctionnement, avantages, risques, et plus encore. 

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L’essentiel sur les produits structurés :

  • Définition : Placement financier basé sur un ou plusieurs sous-jacents (action, indice, devise, etc.) combinant différents instruments pour offrir un rendement cible tout en limitant le risque de perte en capital. 

  • Rendement : Rendement prédéterminé. Possibilité de versement d’intérêts réguliers, sous conditions. 

  • Capital : Protection variable selon le produit : capital garanti, protégé jusqu’à un seuil plancher de baisse du sous-jacent ou non garanti. 

  • Durée d’investissement : Maturité de 5 ans à 10 ans, avec possibilité de remboursement anticipé selon produits. 

  • Supports d’investissement : Assurance-vie, compte-titres, PEA, contrat de capitalisation, PER. 

Qu’est-ce qu’un produit structuré ?  

Définition du produit structuré 

Les produits structurés, également appelés "fonds à formule" ou "fonds à promesse", sont des placements financiers élaborés par les banques ou compagnies d’assurance qui combinent divers instruments financiers, tels que des actions, des obligations, des devises ou des indices.  

On y retrouve souvent ces trois composantes : 

  1. Une obligation (dette d’État ou d’entreprise) : elle sert à garantir totalement ou partiellement le capital investi à l'échéance, ou à améliorer le rendement dans le cas de produits structurés à capital non garanti. 

  2. Un ou plusieurs actifs sous-jacents : ce sont les supports financiers qui servent de référence pour la performance du produit. Il peut s'agir d'actions, d'indices boursiers comme le CAC 40 ou le MSCI World, de devises, de matières premières ou d'un panier de plusieurs actifs. 

  3. Des produits dérivés : tels que des options ou des swaps, ils permettent d'ajouter des mécanismes de protection ou d'optimisation du rendement. 

L’association de ces instruments sert à construire une formule de rendement qui détermine comment le produit évoluera en fonction des performances du sous-jacent. Par exemple, un produit structuré ayant pour sous-jacent l’action LVMH pourrait offrir un rendement de 5% par an tant que l’indice n’enregistre pas une baisse supérieure à 30% par rapport à son cours initial d’achat. Sous ce seuil, le capital subit une perte proportionnelle à la chute du cours. 

Les produits structurés permettent ainsi d’investir sur les marchés financiers tout en maîtrisant le niveau de risque et de rendement. En termes de profil de risque, on les situe entre les obligations et les actions, avec un niveau de risque - et donc de rendement- variable selon le sous-jacent et les modalités du produit. 

Quels sont les éléments qui définissent un produit structuré ?   

Les caractéristiques d'un produit structuré sont toujours définies dès le départ et présentées de manière transparente à l'investisseur dans le Document d'Information Clé (DIC). On y retrouve notamment : 

  • Le sous-jacent : l’actif de référence sur lequel repose le produit ; 

  • Le rendement cible (coupon) : les gains potentiels, versés périodiquement ou à l'échéance, sont exprimés en pourcentage du capital investi ; 

  • La protection du capital : il indique si le capital est protégé totalement, partiellement ou non, et la barrière de protection, c’est-à-dire le niveau du sous-jacent jusqu’auquel le capital est protégé ; 

  • Le mécanisme de rémunération : il décrit comment le rendement sera calculé et les conditions de perception des coupons ; 

  • La durée de l'investissement : il spécifie la maturité du produit, généralement entre cinq ans et dix ans, ainsi que les possibilités de remboursement anticipé ; 

  • La fréquence de constatation : elle détermine le nombre de fois où la performance du sous-jacent sera comparée à l’objectif affiché dans le contrat. Elle peut être par exemple mensuelle, semestrielle ou annuelle.  

  • Les modalités de souscription : Toutes les conditions liées à l'investissement, y compris les frais associés.

     

Sous quelle forme juridique ?  

Les produits structurés sont des instruments financiers non cotés en bourse. Du point de vue juridique, il peut s’agir d’un Fonds Commun de Placement (FCP), fonds appartenant à la grande famille des OPCVM, créé pour regrouper et gérer les capitaux de plusieurs investisseurs, ou d’un EMTN (euro medium term note), un titre de créance, assimilable à une obligation de la banque qui a constitué le produit.  

Les différents types de produits structurés 

Les produits structurés se déclinent en plusieurs catégories, principalement en fonction du niveau de garantie du capital investi et des mécanismes de rendement qu'ils proposent. Voici les principaux types qui peuvent être distingués : 

Les fonds à capital garanti 

Ce type de produit structuré assure à l'investisseur de récupérer l'intégralité du capital initial à l'échéance, quel que soit le comportement du sous-jacent. Même si les conditions pour percevoir les intérêts ne sont jamais remplies durant la vie du produit, le capital est restitué en totalité, net de frais. Évidemment, en contrepartie de cette protection totale de l’investissement, les rendements potentiels seront plus modestes, puisqu’une part significative des fonds est allouée à la préservation du capital plutôt qu'à la recherche de performance. 

 

À noter : La garantie du capital s'applique uniquement à l'échéance du produit. Si vous décidez de sortir avant cette date, le capital restitué peut être inférieur au montant initialement investi. 

 

Les fonds à capital protégé 

Les fonds à capital protégé offrent une garantie partielle du capital investi. En cas de baisse du sous-jacent, une partie du capital est préservée, limitant ainsi les pertes potentielles. Toutefois, si le sous-jacent enregistre une chute au-delà de la barrière plancher, l'investisseur peut subir une perte proportionnelle à la baisse constatée.

Dans des scénarios extrêmes, cette perte peut aller jusqu'à la totalité du capital investi si la valeur du sous-jacent tombe à zéro. Ce type de produit est adapté aux investisseurs qui acceptent une prise de risque modérée en échange de rendements potentiellement plus attractifs que ceux des fonds à capital garanti.

Les fonds structurés à promesse     

Les fonds à promesse n’offrent pas de garantie de capital, mais ils s'engagent à délivrer une performance minimale, même en cas de baisse des marchés. Autrement dit, tant que le sous-jacent ne baisse pas au-delà d’un certain seuil, vous percevrez les coupons.

Pour verrouiller les gains réalisés ou limiter les pertes potentielles, ces fonds ajustent l’allocation des capitaux entre le sous-jacent et les supports sécurisés tout au long du cycle de vie du produit.    

Les produits structurés  “autocall” 

Les fonds autocall constituent la majorité de l’offre actuelle de produits structurés. Ces fonds prévoient un remboursement anticipé du capital et des intérêts, à des dates fixées dès l'origine, si certaines conditions de marché sont réunies. La durée maximale du placement est connue, mais le produit peut se clôturer avant l'échéance finale en fonction de l'évolution du sous-jacent.

À chaque date d'observation, si le sous-jacent atteint ou dépasse un niveau déterminé par rapport à son niveau initial (appelé "strike"), le produit est automatiquement remboursé, et l'investisseur perçoit les coupons. Si les conditions ne sont pas remplies, le produit continue jusqu'à la prochaine date d'observation ou jusqu'à son échéance maximale. 

On distingue deux sous-catégories de fonds autocall : 

  • Les produits "Phoenix" : Il s’agit de produit de rendement. Ils versent des coupons à chaque date d'observation si le sous-jacent se maintient au-dessus d'un certain seuil. En dessous de cette barrière, les coupons ne sont pas versés. Certains produits "Phoenix" disposent d'un effet mémoire, ce qui signifie que les coupons non versés sont cumulés et peuvent être versés ultérieurement dès que les conditions requises sont de nouveau réunies. 
  • Les produits "Athena" : Produits de capitalisation, les coupons ne sont versés qu'à l'échéance du produit ou lors du remboursement anticipé. Les gains potentiels s'accumulent pendant la durée de vie du produit, et l'investisseur les reçoit en une seule fois si les conditions prédéfinies sont satisfaites.` 

Les fonds "callable" 

Dans le principe, les fonds "callable" sont similaires aux fonds autocall, mais avec une différence majeure : le remboursement anticipé n'est pas automatique en fonction des conditions de marché, mais décidé unilatéralement par l'émetteur du produit.

En d’autres termes, la banque peut choisir de rembourser le capital et les gains avant l’échéance à sa convenance. Cette option est souvent utilisée par l'émetteur pour profiter d’une baisse des taux d’intérêt et de la possibilité de se refinancer à un coût inférieur. 

Comment fonctionnent les produits structurés ? 

Comme nous vous le disions précédemment, le DIC fournit à l’investisseur toutes les informations essentielles du produit structuré, et en particulier : le sous-jacent, le rendement cible, les modalités de perception des coupons, la maturité du produit, les barrières de protection et les dates de constatation. Voyons plus en détail le rôle et le fonctionnement de ces éléments dans le cycle de vie du produit. 

Rôle de la barrière de protection 

La barrière de protection détermine le niveau à partir duquel le capital investi est exposé à une perte. Par exemple, dans le cas d’un produit structuré qui a pour sous-jacent l’indice CAC 40 avec une barrière de protection fixée à 50% : la barrière de protection correspond à la moitié du cours en bourse du CAC 40 au jour de l’émission du produit (le strike). Si le cours était à 7 500 points, la barrière ne sera pas activée avant que le cours ne baisse à 3750 points.  

Le niveau de la barrière de protection est déterminé par rapport à son strike. Cette barrière n’évolue pas au cours du cycle de vie du produit. Dans notre exemple, si le CAC 40 monte à 8000 points, la barrière de protection ne sera pas réajustée à 4000 points, mais toujours de 3750 points. En cas de chute sous ce cours, l’investisseur perd une partie de son capital (en général, en proportion égale à la baisse du sous-jacent). 

Selon les modalités du produit, la barrière de protection peut être activée de différentes manières : 

  • À maturité du produit : La barrière est évaluée uniquement à l'échéance.  
  • En continu : Le niveau du sous-jacent est surveillé tout au long de la vie du produit. Si la barrière est franchie à n'importe quel moment, le capital n’est plus protégé. 
  • À la clôture quotidienne : Le niveau du sous-jacent est observé chaque jour à la clôture du marché pour déterminer si la barrière est franchie. 

Remarque : Le niveau initial du sous-jacent, ou "strike", est déterminant pour l'évaluation de la performance du produit et l'activation de la barrière de protection. Or le strike ne sera connu qu’après la souscription, au moment du lancement effectif du produit.

Il faudra particulièrement prendre garde au sous-jacent à forte volatilité, qui pourrait voir son cours s’envoler à l’émission du produit puis subir une forte correction. 

 

Fonctionnement de la barrière de coupon 

Comme son nom l’indique, la barrière de coupon est le niveau à partir duquel le coupon est versé. Autrement dit, même en cas de baisse de l’indice par rapport au strike à une date de constatation ou la date finale, l’investisseur pourra percevoir son coupon.  

 

Exemple : Un produit avec barrière de coupon à 30% signifie qu’en cas d’une baisse de l’indice à l’échéance de 20%, l’investisseur pourra bénéficier des gains en plus du capital investi.  

 

Elle peut être identique à la barrière de protection, correspondre au strike, ou être inférieure à celui-ci. Dans les produits avec effet mémoire, si les conditions ne sont pas remplies pour verser le coupon au jour de la date de constatation, celui-ci pourra être récupéré à la prochaine observation si les conditions de marché redeviennent favorables. 

Remboursement anticipé et barrière de rappel 

Les fonds de type “autocall” et “callable” incluent des clauses de remboursement anticipé, activées si le sous-jacent atteint ou dépasse un certain niveau aux dates de constatation. La barrière de rappel est le seuil que le sous-jacent doit franchir pour déclencher ce remboursement anticipé et le versement du coupon associé. 

L’importance des dates de constatation 

Les dates de constatation sont les moments où le niveau du sous-jacent est observé pour déterminer si les conditions de versement du coupon ou de remboursement anticipé sont remplies. La fréquence de ces observations peut varier : quotidienne, mensuelle, trimestrielle ou annuelle.  

 

Notre conseil : Une fréquence d'observation élevée offre davantage de chances de percevoir les coupons ou de bénéficier d'un remboursement anticipé. 

 

Les scénarios de performance à l'échéance 

Pour bien comprendre le fonctionnement du produit structuré, le DIC intègre trois scénarios de performance en fonction de l'évolution du sous-jacent et des modalités spécifiques du produit. En l’absence de remboursement anticipé, les résultats possibles à l'échéance sont : 

  • Scénario favorable : Si le sous-jacent est stable ou a progressé par rapport à son niveau initial, l'investisseur récupère son capital initial augmenté des intérêts. 
  • Scénario médian : Si le sous-jacent a baissé, mais reste au-dessus de la barrière de protection, l'investisseur récupère uniquement son capital initial, sans gains supplémentaires. 
  • Scénario défavorable : Si le sous-jacent a chuté en dessous de la barrière de protection, l'investisseur subit une perte en capital proportionnelle à la baisse du sous-jacent. 

Bien sûr, ces scénarios diffèrent selon les modalités du produit, telles que la présence d'un gain inconditionnel ou une garantie totale du capital. 

Le choix du sous-jacent  

Le sous-jacent est un élément clé dans la structuration d'un produit structuré, car il influence directement le rendement potentiel et le niveau de risque de l'investissement. Et le choix ne manque pas, il peut s’agir : 

  • D’un indice boursier : Des indices majeurs comme le CAC 40, le S&P 500 ou le MSCI World ; des indices composites qui combinent différents indices et synthétisent l'évolution de plusieurs marchés ou secteurs en un seul chiffre ; ou des indices ESG évaluant la performance des entreprises en tenant compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance ; 
  • D’une action individuelle ou d’un panier d’actions d’un même secteur (un produit structuré sur le secteur luxe, par exemple, ayant pour référence les actions Hermès, LVMH et Kering) ; 
  • D’obligations gouvernementales ou d’entreprises ; 
  • De niveaux de taux ; 
  • Du cours de certaines matières premières : or, pétrole, etc. ; 
  • De la valeur de devises (sous-jacent sur le cours euro/dollar par exemple). 

La volatilité du sous-jacent a aussi son rôle à jouer dans la performance et le niveau de risque du produit structuré. Un sous-jacent plus volatil, comme une action individuelle ou une matière première, aura tendance à offrir un coupon plus important. Cependant, une volatilité élevée accroît également le risque de franchissement de la barrière de protection, et donc de perte en capital.

À l'inverse, un sous-jacent moins volatil, tel qu’un indice fortement diversifié ( CAC 40, MSCI World), ou un panier d'actions diversifié, présente généralement des fluctuations de cours plus modérées. Le risque de franchissement de la barrière de protection est réduit, mais le rendement potentiel sera aussi moins élevé. 

À notre avis, il est important que l’investisseur comprenne pleinement le sous-jacent dans lequel il investit. Mieux vaut éviter les indices aux formules ou stratégies complexes (indice factoriel, inversé, à effet de levier, etc.), difficiles à suivre et à comprendre, ils compliquent l'évaluation du risque et de la performance potentielle. 

Attention également aux produits structurés indexés sur des “indices à décrément”. Ces indices de synthèse soustraient chaque année un pourcentage (le "décrément") de leur valeur. Ce montant, fixe et prédéfini, est supposé se substituer aux dividendes réels de l’indice sous-jacent. Par exemple, un indice avec un décrément de 5% annuel réduira sa valeur de 5% chaque année, indépendamment du niveau réel de dividende versé.

Si les dividendes s’élèvent à 3%, l’indice à décrément enregistre une sous-performance de 2% par rapport à son indice de référence. Répété chaque année, le décrément peut générer un décalage important avec l'indice standard et par là même affecter le versement du coupon et l’activation de la barrière de protection.  

Le pricing du produit 

Le pricing d’un produit structuré, c’est-à-dire la détermination de son rendement potentiel et de ses conditions, est le résultat d’un équilibre entre la performance envisagée et le niveau de risque. Outre le sous-jacent, il est notamment influencé par :  

  • Le niveau de la barrière de protection : Une barrière située à un niveau bas (par exemple, 50 % du niveau initial) offre une meilleure protection du capital, mais le rendement potentiel sera moins élevé qu’un produit structuré équivalent ayant une barrière plus haute. 
  • La fréquence de constatation : Plus les dates d’observations sont rapprochées, plus les chances de déclencher le versement des coupons ou le remboursement anticipé sont élevées. 
  • La présence ou non d’un effet mémoire, permettant de récupérer les coupons non versés si les conditions de marché sont réunies ultérieurement. 
  • Le niveau actuel du sous-jacent : Un sous-jacent à son plus haut historique aura plus de chance de voir son cours chuter qu’un sous-jacent ayant récemment subi une correction. 
  • La volatilité du sous-jacent : Les sous-jacents plus volatils auront un rendement potentiel et un risque de perte en capital plus élevé, et vice-versa pour les sous-jacents à volatilité plus faible. 
  • Le timing du marché: Les périodes de forte volatilité ou de taux d'intérêt élevés peuvent offrir des rendements plus attractifs. 
  • Les conditions spécifiques du produit : La complexité du produit structuré, sa plus faible liquidité, la perception d’un risque potentiel de défaut de l’émetteur sont autant d’éléments qui peuvent justifier une prime de prix. 

In fine, en fonction du timing et des caractéristiques choisies, le rendement du produit peut changer radicalement, même avec un sous-jacent identique.  

Un exemple de produit structuré pour mieux comprendre leur fonctionnement 

Imaginons un produit structuré aux caractéristiques suivantes :  

  • Sous-jacent : CAC 40 
  • Coupon cible : 6%/an 
  • Barrière de protection : -50% 
  • Barrière de rappel : 100% 
  • Date de constatation : Annuelle 
  • Durée : 1 an à 5 ans 
  • Type de fonds : Athena (autocall à capitalisation) 

Ce produit capitalise chaque année un coupon de 6%. La barrière de rappel est à 100% et la durée minimale d’investissement d’un an, ce qui signifie qu’après un an et tous les ans à la date de constatation, si le CAC 40 est au-dessus de son cours d’achat (son strike), l’investisseur est remboursé de son capital et perçoit tous les coupons.  

Supposons un cours d’achat à 7500 points. Si à la date de constatation en année 1 le CAC 40 était à 7400 points, le produit se poursuit.

Entre l’année 1 et l’année 2, le CAC 40 dépasse 7500 points, mais à la date anniversaire en année 2, il est de 7480 points : la barrière de rappel n’est pas atteinte à la date d’observation, le produit continue.

À la date de constatation en année 3, le CAC 40 est à 7550 points : la barrière de rappel est atteinte, l’investisseur est remboursé de son capital et touche les coupons cumulés (3 années x 6% = 18%). 

Trois issues possibles :  

  1. Le CAC 40 est au-dessus de son strike dès l'année 2 : L’investisseur récupère son capital ainsi que les coupons mis en mémoire (2 années x 6% = 12%).
  2. Le CAC 40 est sous le niveau d’achat en année 5, mais au-dessus de la barrière de protection : L’investisseur ne récupère que son capital. 
  3. Le CAC 40 est sous la barrière de protection en année 5 : l’investisseur perd une partie de son capital proportionnellement à la baisse de l’indice. 

Pourquoi investir dans un produit structuré ? 

Plus risqués que les fonds en euros, mais moins que les marchés financiers, faisons un tour d’horizon des principaux avantages qu’offrent les produits structurés. 

Protection du capital et gestion du risque 

Avec son mécanisme de barrière de protection, le produit structuré offre une prise de risque réduite pour investir sur les marchés financiers. Dans la plupart des produits, cette barrière protège le capital jusqu’à un niveau tel qu’une baisse des marchés sous ce seuil équivaudrait à un retour aux niveaux d'il y a plusieurs années. Certains produits permettent même de réaliser des gains si les marchés enregistrent une légère baisse. Selon leur tolérance au risque, les investisseurs peuvent ajuster le niveau de protection en choisissant des produits avec des barrières plus ou moins élevées. 

Une offre de produits variée pour un portefeuille diversifié 

Entre la diversité des mécanismes et le panel illimité de sous-jacents, difficile de ne pas trouver un produit structuré adapté à ses objectifs et à son profil de risque. Les produits structurés offrent en effet l'opportunité d'accéder à une large gamme d'actifs, et notamment aux marchés émergents ou à des secteurs spécifiques comme la transition écologique ou les nouvelles technologies. Cette diversification aide à répartir le risque et à réduire la volatilité globale du portefeuille.  

Rendement potentiel attractif 

Les produits structurés présentent des perspectives de rendement potentiellement intéressantes en cas de réalisation du scénario. Certes, l’investisseur devra accepter de ne pas bénéficier entièrement des hausses de marché en contrepartie de la protection du capital, mais, selon les conditions du produit, il pourra profiter d’intérêts attractifs et stables même dans un marché peu performant ou très volatil.  

Visibilité sur l'investissement 

Durée maximale de placement, perspectives de gains, conditions de garantie ou de perte du capital : tous ces éléments sont connus dès le départ, et en comparaison avec l’investissement en direct sur les marchés financiers, les issues possibles sont limitées. Les différents scénarios présentés dans le DIC permettent d'anticiper les performances potentielles et d'évaluer le risque pour son épargne. 

Une fiscalité avantageuse 

Comme nous le verrons plus après, certains produits structurés peuvent être intégrés dans une enveloppe fiscale avantageuse (assurance-vie, PEA, PER…). 

Quels sont les risques et inconvénients des produits structurés ? 

Les produits structurés visent à offrir une exposition limitée au risque tout en optimisant le rendement potentiel. Il est toutefois important de ne pas perdre de vue les risques et inconvénients inhérents à ce type d’investissement. 

Des gains plafonnés 

Bien que le produit structuré soit corrélé au sous-jacent, il n’en réplique pas la performance, car c’est bien sa combinaison d’actifs qui lui permet d’offrir des conditions plus favorables en cas de baisse du sous-jacent. La contrepartie est donc que la performance est limitée, les investisseurs ne bénéficient pas pleinement des hausses importantes du marché. Si le sous-jacent grimpe de 10 %, mais que le produit prévoit un coupon de 5%, l'investisseur recevra uniquement les 5 % prévus. 

Risque de perte en capital 

Un produit structuré bénéficie, grâce à la barrière de protection, d’une couverture de son capital totale ou partielle en cas de baisse des marchés. Attention cependant car cette barrière ne couvre pas le risque de défaut de l’émetteur du produit.  

Une liquidité limitée  

Bien qu'il soit en théorie possible de revendre le produit avant son échéance -le produit fait d’ailleurs l’objet d’une revalorisation régulière de la part de l’émetteur-, il n'est pas toujours simple de trouver un acheteur sur le marché secondaire. En pratique, le capital est généralement immobilisé pendant la durée de vie du placement.  

En revanche, si le produit est logé dans une enveloppe liquide comme un contrat d’assurance-vie ou de capitalisation, l’assureur assurera la liquidité permettant ainsi à l’investisseur de sortir du produit. Attention cependant car l’investisseur ne pourra pas bénéficier du rendement prévu dans les conditions du produit ni de la protection du capital.  

Incertitude sur la durée de l’investissement 

Le produit structuré indique une date d’échéance du placement, mais dans le cas d’un fonds “autocall” ou “callable”, c’est-à-dire avec possibilité de remboursement anticipé, la durée exacte de l'investissement peut varier selon les conditions du marché et les mécanismes du produit. Nous attirons notamment l’attention des lecteurs sur les produits rappelés “au gré de l’émetteur” qui rendent difficile la visibilité de la durée du placement.  

Une durée de commercialisation courte 

Les offres de produits structurés ne sont disponibles que pendant un temps limité, généralement de quelques semaines à quelques mois. 

Risque lié au sous-jacent 

Le sous-jacent influence directement la performance du produit. Une volatilité excessive ou une chute de sa valeur peut entraîner des pertes importantes. 

Risque de marché durant la période de souscription 

Entre le moment de la souscription et la date de lancement effective du produit, les conditions de marché peuvent évoluer. Or le niveau initial du sous-jacent détermine les barrières de protection du capital ou de versement du coupon. La souscription intervenant avant la connaissance du strike, cela implique d'accepter une certaine incertitude quant à la référence de départ, qui influence à la fois le rendement et la protection offerts par le produit.  

Risque de contrepartie 

L'émetteur du produit structuré, généralement une banque, est responsable du remboursement du capital et du versement des gains. Si cet émetteur fait faillite ou se trouve dans l'incapacité de respecter ses engagements, l'investisseur risque de perdre tout ou partie de son investissement, même pour un produit à capital garanti. Certes, le risque est faible, mais la crise de 2008 nous a montré qu’il n’était pas inexistant. 

Les frais 

Les produits structurés sont des produits complexes et appliquent  des frais en moyenne compris entre 4% et 8 % du montant investi, principalement prélevés au moment de la souscription, lors de l'investissement initial ! On parle de frais upfront.

Contrairement à des frais de souscription classiques, ils viennent en diminution du coupon prévu et sont donc peu visibles, d'où la réputation parfois peu reluisante de ces produits en matière de pratiques de frais. 

Nous attirons l’attention de nos lecteurs sur cet aspect en réalité assez opaque des produits structurés. De nombreux intermédiaires se rémunèrent sur ces produits, alors que l’affichage des coûts peut paraître faible.  A titre d'exemple, chez Sapians nous nous rémunérons à hauteur d'environ 2%, ce qui est bas dans un marché sur lequel on constate couramment des frais à 6 ou 7% !

Créez votre compte dès aujourd'hui pour accéder au détail de nos campagnes de produits structurés et être alerté au moment d'investir.

 

À qui s’adressent les produits structurés ? 

Contrairement à certains placements financiers réservés à une catégorie d’investisseurs, les produits structurés sont ouverts à tous : particuliers, professionnels, institutionnels. Le montant minimal d’investissement varie selon les produits. S’agissant d’instruments financiers complexes avec un niveau de risque variable selon les formules proposées, ils nécessitent toutefois une bonne compréhension des mécanismes sous-jacents. 

Nous les conseillons particulièrement aux investisseurs qui recherchent un équilibre maîtrisé entre rendement et risque et qui souhaitent : 

  • Bénéficier d'une protection partielle de leur capital. 
  • Diversifier leurs placements en accédant à une variété d'actifs et de stratégies. 

Pour savoir si ce placement financier pourrait vous correspondre, nous vous invitons à  effectuer un bilan patrimonial gratuit sur notre plateforme. 

Comment investir dans un produit structuré ? 

Investir dans des produits structurés est possible à travers différents supports d'investissement, dont certains offrent une fiscalité avantageuse :  

  • Le compte-titres. C’est l’option qui permet d’avoir accès à la plus large offre de produits structurés. La fiscalité des revenus et plus-values mobilières s’appliquent (flat tax de 30%, ou IR + 17,2% de prélèvements sociaux). 
  • Le contrat de capitalisation. Proche de l’assurance-vie, il bénéficie de la même fiscalité, mais peut être transmis aux héritiers sans nécessiter sa clôture.  
  • Le PEA (Plan d'Épargne en Actions). Après 5 ans de détention, l’imposition est réduite aux prélèvements sociaux (17,2%). Le choix de produits structurés éligibles est toutefois restreint aux sous-jacents européens. 
  • Le PER (Plan d'Épargne Retraite). Les versements sont déductibles de l'impôt sur le revenu. Néanmoins, les fonds investis sont bloqués jusqu'à la retraite, sauf situations particulières. En savoir plus sur le PER

Retrouvez sur notre plateforme une sélection exclusive de produits structurés accessibles à partir de 100.000 €. 

Comment choisir un produit structuré ? 

Le bon produit structuré est celui qui correspond à vos objectifs financiers et à votre profil de risque. Cela implique à la fois une analyse de votre profil et du produit lui-même. Et comme ce n’est pas chose simple, nos outils en ligne et nos conseillers expérimentés sont là pour vous aider à prendre les meilleures décisions. Voici d’ores et déjà quelques conseils clés :  

  1. Vérifiez que le produit est aligné avec vos objectifs d'investissement, votre tolérance au risque et votre horizon de placement. Assurez-vous que le positionnement du produit (défensif, équilibré ou dynamique) correspond à votre profil d'investisseur. 

  2. Choisissez un sous-jacent que vous connaissez et qu’il vous sera facile de suivre.
     
  3. Lisez le DICI (Document d’Information Clé pour l’Investisseur) et examinez les caractéristiques du produit (maturité, conditions de versement des coupons, barrière de protection, conditions de remboursement anticipé, fréquence de constatation, etc.). 

  4. Pour maximiser les chances de remboursement, privilégiez les produits offrant des fenêtres de sortie anticipée avec des fréquences d’observation élevées ou optez pour des produits à horizon long, afin de laisser le temps au sous-jacent de croître. 

  5. Analysez attentivement les mécanismes de coupons et de barrières, et profitez des produits qui distribuent des coupons réguliers même dans des marchés baissiers ou qui offrent une option de mise en mémoire.

Ces questions que vous pourriez encore vous poser sur les produits structurés : 

Quel est l'intérêt d'un produit structuré par rapport à la détention directe du sous-jacent ? 

Les produits structurés permettent de profiter d'une partie de la performance des marchés financiers tout en maîtrisant le rapport rendement/risque. Contrairement à la détention directe du sous-jacent, ils intègrent des mécanismes de protection du capital et peuvent offrir des intérêts même dans des marchés neutres, voire baissiers. 

Les produits structurés versent-ils des dividendes ? 

Les produits structurés ne versent pas les dividendes de leur sous-jacent. En revanche, certains produits structurés offrent des versements périodiques sous forme de coupons. Selon les conditions du produit, ces versements peuvent être garantis ou dépendre de la performance du sous-jacent. 

Quelle est la fiscalité des produits structurés ? 

La fiscalité des produits structurés dépend du support d'investissement. Logés dans un compte-titres, le PFU de 30% s’applique ou, sur option, le barème progressif de l’impôt sur le revenu auquel s’ajoutent 17,2% de prélèvements sociaux. En assurance-vie ou contrat de capitalisation, après huit ans de détention, la fiscalité sera réduite à 7,5% + 17,2% de prélèvements sociaux sur les gains des primes jusqu’à 150 000 €. Au sein d’un PEA de plus de cinq ans, les plus-values seront soumises uniquement aux prélèvements sociaux de 17,2%. La fiscalité évoluant régulièrement et variant selon la situation de l’investisseur, nous vous invitons à nous contacter pour un conseil personnalisé. 

Peut-on vendre un produit structuré ? 

Oui, il est possible de revendre un produit structuré avant l’échéance sur le marché secondaire, mais la liquidité peut être limitée. Une sortie anticipée peut par ailleurs entraîner des frais ainsi qu’un risque de perte supérieur aux conditions initiales du produit.

Chez Sapians, nous avons développé une expertise concrète sur ces sujets et serons ravis de vous accompagner dans votre stratégie d'investissement.