Le mois d’avril n’a pas été de tout repos, particulièrement sur les marchés obligataires qui ont été secoués par des données d’inflation plus robustes qu’attendu...
Ces tensions sur les taux d’intérêt ont également affecté les marchés actions qui ont connu des prises de bénéfices, avec une baisse de 4% sur le mois pour le S&P 500, tandis que le CAC 40 ne s’est replié que de 2%, protégé par sa sous pondération en valeurs technologiques.
Les marchés actions ont également entamé la saison de publication de résultats du premier trimestre, qui vient alimenter la dispersion déjà bien marquée depuis le début d’année.
Les données économiques du premier trimestre signalent une légère détérioration du mix Croissance / inflation aux Etats-Unis, et une reprise conjoncturelle en Europe.
Mais attention, même si le PIB américain sort légèrement en dessous des attentes, sa composante consommation reste très vigoureuse. L’appétit du consommateur américain reste en effet alimenté par un marché de l’emploi tendu et des salaires qui continuent de progresser.
Dans ce contexte, il n’est finalement pas si étonnant de voir l’inflation repartir à la hausse et s’éloigner du niveau cible de 2%, défini par les banques centrales.
Ces chiffres de croissance et d’inflation n’ont finalement pas été de nature à rassurer la Fed qui a annoncé, lors de sa réunion du 1er mai, laisser sa politique monétaire inchangée afin de se laisser le temps d’observer l’évolution des données.
Cela contraste avec la situation européenne où la BCE se félicite de la désinflation en cours et laisse entendre, sauf choc exceptionnel, démarrer le desserrement monétaire en juin.
Dans cet environnement de forte incertitude, les publications de résultats ont été des événements très suivis, avec des réactions parfois excessives.
Si Alphabet et Microsoft atteignent des sommets grâce à d’excellents résultats, notamment tirés par le Cloud, META a de son coté été sanctionné à cause de dépenses d’investissement en IA plus élevées que prévu.
Apple, la deuxième capitalisation mondiale derrière Microsoft a surpris les investisseurs avec des résultats supérieurs aux attentes des analystes, devenus prudents, voire pessimistes, après quelques trimestres de déception.
Cerise sur le gâteau, le groupe a annoncé le plus grand programme de rachat d’actions de l’histoire, avec 110 milliards de dollars, soit la capitalisation boursière d’un groupe comme Air Liquide. Enfin, Apple a annoncé des investissements massifs dans l’IA, segment dans lequel le groupe semble en retard et est très attendu.
Autre fait marquant, OVH, le leader français du Cloud affiche une tendance complètement à contrecourant de ses compétiteurs américains et fait face à une demande molle en Europe qui l’oblige à revoir sa croissance en baisse, à 9% pour 2024, à comparer aux 30% de croissance d’Azur, le cloud de Microsoft.
Si la dynamique de taux semble plaider en faveur d’une légère prudence à court terme, la dynamique de croissance économique plaide quant à elle en faveur des actifs risqués.
Le contexte actuel nous semble parfaitement illustrer les bénéfices de la diversification : les actions restent la meilleure classe d’actifs pour se protéger contre l’inflation et profiter de la croissance économique, mais les obligations retrouvent un intérêt particulier dans une allocation avec une certaine décorrélation et un rendement attractif. Enfin, les investissements alternatifs tels que l’or, les cryptos ou encore les Hedge Funds permettent de générer de la performance avec une corrélation limitée aux marchés traditionnels.
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